S’hàt güet àgfànga

Lancement réussi

La salle de la maison Loewenfels dans la Bàrfüessergàss (rue des Franciscains) ìn Mìlhüsa a fait le plein. Prima : 70 Persona sìn kumma zum erschta Vortrag vu Schick ‘Süd-Elsàss Culture et Bilinguisme.

D’Organisation hàt klàppt ; dr Patrick Hell hàt sini Kunscht àss Coordinateur unter Bewiss gstellt ; s’hàt Wi, Bretzel un Gugelhupf ga ; dr Daniel Muringer hàt fir musikalischa Unterhàltung gsorgt mit zwei Gedìchter (auf Hochdeutsch, bitte schön) vum Gaston Peter, a Elsasser wu ditscha Soldat gsì ìsch ìm erschta Waltkriag.

Le plus important, s’wichtigschta, c’était bien sûr le brillant exposé de Jean-Marie Woehrling , président de l’association Culture et bilinguisme d’Alsace et Moselle (René Schickele Gesellschat).
L’Alsace, une identité sans peurs, sans pleurs, ‘S Elsàss ohna Ängschta un ohna Träna : son tour d’horizon, de la géographie à l’histoire, de la langue à l’économie, a permis de mettre l’identité alsacienne en perspective. Woher kommen wir , wer sind wir ? Réponse : mìr wann warda, wàs mìr sìn. Devenir ce que nous sommes. Des ponts, des liens entre deux cultures.
Le sujet est d’actualité alors que l’histoire mouvementée de  l’Alsace connait un nouveau traumatisme avec la disparition de l’institution régionale depuis « l’annexion » (Anschluss) dans la région Grand Est, depuis, rejetée par l’immense majorité des Alsaciens.
La dernière question du débat aurait pu être en posée en premier ? Wer redd elssasisch ? Qui parle alsacien ? Fasch alli wo do gsì sìn. La quasi totalité des présents. La prochaine fois on le fera en alsacien, a lâché Jean-Marie Woehrling, qui a lu un poème de René Schickelé dans une (belle) traduction française qu’on aurait volontiers aussi apprécié dans la version originale, auf deutsch.
La langue est la base de l’identité culturelle, a rappelé Jean-Marie Woehrling. Elle s’use si ceux qui savent encore la parler ne s’en servent pas au quotidien et aussi en public. S’wìrd mìt unsra Sproch wedder uffwarts geh, wenn dia wu sa beherrscha, elsassisch redda unter sìch un oï ìn dr Effentlichkeit.

Cette soirée a démontré, s’il le fallait, qu’il y a un réel besoin en Sud-Alsace d’un lieu de rencontre, de débat, sans peurs et sans pleurs, autour de la culture et de langue alsacienne , variante dialectale du Schriftdeutsch. Un lieu animé désormais par l’association Schick’ qui ambitionne de donner des ailes à nos racines , unsri Wurzla zum Fliega brìnga.

Schick alors, witterscht so, weiter so !
Hopla

Adrien D.